Globule et Bolov, clowns du Rire Médecin à l'hôpital d'enfants de Brabois, sont musiciens, enfin un peu ...
Leur truc, c'est plutôt le rythme. Ils le traquent, ils le trouvent ou le créent à partir de tout, à partir de rien : un claquement de langue, un bip régulier, un cliquetis de clés et tout devient tempo, cadence, balance et swing.
Bolov : On arrive à créer à partir de petits bruits tout un univers musical : ça embarque vite, ça décolle bien !
Globule : Le bruit ou plutôt les sons que nous émettons sont des signaux précurseurs de notre arrivée dans une chambre ou un service. Pas besoin de parler, on sait qu'on est là. Et qu'avec nous, tout devient prétexte à un joyeux chaos. Notre auditoire est prêt, il est récepteur et devient plus facilement acteur.
Bolov : Dans les services dits ouverts, il nous arrive d'improviser des mini-spectcales. Les enfants et leurs parents viennent à nous : "Il y a du bruit là-bas ! Il y a de la musique, des chants et des rires ! Allons voir !".
Globule : Les salles d'attente sont également des endroits où nous sommes les bienvenus. Nous rompons la monotonie, distrayons les esprits et allégeons l'ambiance.
Bolov : Des liens se créent spontanément entre les enfants, entre les parents. Nous les invitons dans notre univers musical et rythmique. Et ça leur fait du bien !
Globule : Les chansons dans une langue étrangère peuvent être un facteur d'approche des familles. Ne maîtrisant pas toujours bien notre langue, entendre quelque chose de familier les détend et les rassure. Et leur enfant en ressent tout autant les bienfaits.
Bolov : Notre répertoire est très électique en matière de style et très libre en matière d'interprétation. Nous n'abordons pas un petit comme nous le ferons avec un ado : là, nous forçons le trait aux limites de la "nullitude". La "séduction" par le décalage plutôt que par l'harmonie, là réside tout notre talent !
Globule et Bolov : Le monde de l'hôpital est sonore. Nous le rendons musical, à notre façon. Nous jouons avec, nous le façonnons et surtout nous le partageons. Il devient un terrain de jeux, d'évasion et de rencontres. C'est notre caisse de résonnance et souvent de joyeuse déraison.
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